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éloge de la mollesse

Lignes grises et roses

25 Juin 2015 , Rédigé par éloge de la mollesse Publié dans #Julie Eloy

La nuit me fait penser à demain

La nuit me fait penser à demain

Texte - Julie Eloy

photos - Sylvie Paponnet

 

 

Où est la plaine si paisible où l'on a pas peur, je ne m'en rappelle pas.

 

 

Je ne dors pas de la nuit et la nuit me fait penser à demain.

Ce chemin si grisant dans l'attente de retrouvailles comme je le connais.

Pourquoi le bonheur m'a été enlevé et comment cela est-ce possible ? Le futur me semble rempli d'une immense joie et l'air crie comme le bruit. Il y a dans mon cœur une part d'obscurité à ne pas connaître mais reconnaître ce bonheur, cette ivresse. Où est la plaine si paisible où l'on a pas peur, je ne m'en rappelle pas.

 

Ce train, le fil qui nous étend d'une ville à une autre. La fatigue perd son chemin et je décide pour m'adoucir de vous écrire.

Je l'avais un peu oublié, voyager c'est l'aventure.

De se croire libre, vainqueur de la nature comme une roue que le vent fait danser. Tourner les pages d'un livre, des semences... dont le pouvoir est donné au lecteur. Une palette de rayons interactifs. Je vais plus vite si je veux. La musique fait résonner l'ivresse d'aller loin et de retrouver des amis chers. Comme la colombe qui avait perdu frères, retrouver un peu de paradis. Je vous entends déjà, rires au diapason, et clarinette, et trompe-la-mort.

 

Je ne crois pas à la mort mais celle de mes proches me fait peur. J'essaie de m'armer, cela ressemble à de la colère, à de la peur. Rémission. Peut-être qu'on dansera ou peut-être qu'on ne dansera pas. La lumière est pétillante. La musique souligne nos yeux. L'amour est lyre.

Nous boirons peut-être de l'alcool, et nous réciterons nos meilleures blagues comme des malins.

 

Le petit berger se cache. Nous ne voyons plus que des moutons couleur laine. Le petit berger est sans doute parti chercher sa brebis qui manque tellement aux moutons. Ils ont peur du ciel et la seule connexion qui peut les libérer, ce sont des yeux qui ont peur eux aussi.

 

Le soleil, noyau, éclaire mon corps en proie au sommeil.

Les maisons deviennent sable. Comme le coton de mes habits, je m'engouffre dans une ligne droite chimère de notre siècle.

Le téléphone sonnait. Le regard contemplatif, exemplaire et aveugle d'un être aimé vous enlace. Une griffe enflammant une étreinte.

L'existence, lunatique, se transforme en un éclair de temps en abîme divin.

Je vous aime et je brûle pour vous.

 

Contemplative, je ne suis plus un chien mais un chat félin que le vent trace. Je n'ai ni maître ni toi. D'ailleurs je ne suis ni chien ni chat pour laisser des empreintes traîner. Je suis nomade et mon cœur a le droit d'accélérer comme bon lui semble. On accélère et je lévite. Les anges ne savent pas parfois si je pleure ou ris quand je les regarde dans les yeux et imagine l'eau qui dort, et le bonheur ne me semble plus illusion mais véritable.

Étrange passion, celle dont la sève irritait mes pensées devenues blessure et limbe de mon existence spirituelle. C'est aussi un ange qui portait un diadème dont la beauté fait peur.

Investigation Barbarie Délivrance.

 

Entrée au pays des paradis artificiels, ciel d'étoiles nues où des dragons en plumes m'emmenèrent voir le diable à la loupe, la lanterne-éléphant, la chasseuse qui lui marche dessus et le combat de l'impuissance et de la violence contrefaite. Mythe de la réalité virtuelle.

Les réminiscences-symbole de l'évasion taciturne et douloureuse divergent selon l'âge et seul le fruit ne reste pas intact, croqué vivant et devenu céleste comme le royaume invisible du temps.

Si Cronos retourne à Paris, il pourra voir une pluie de messages entourée de murs-espion, eux aussi. De l'autre côté, vers le Sud où vont un troupeau de chameaux, il y a peut-être des rois qui décident et qui ont soif de rêves qu'ils inventent à souhait, loueurs de pagailles. On leur montre un chemin, vont-ils l'apercevoir ou recevoir en pleine tête, ce citron dont l'acide est trop fort.

 

Très près de vous sillon

Passagère de clous, on ramasserait les marrons.

 

Autour de la planète

On grave le mot être

 

Mais rien n'est gratuit

Même si nous sommes sages et polis.

 

Impie parcours

Et flâner sur la banquise.

Comme Paris la nuit fuit

Les ennemis maudits.

Les chouettes réunies

Ensemble ne comprennent pas

Comment le serpent

Diable prudent destructeur

De la désinvolture de l'amour.

 

Sommeil trompeur !

Je sais il faudrait être nénuphar

Sur un nénuphar

Crapoter laisse tomber

C'est dingue et fou de l'aimer

Se venger, se racheter

C'est le plus foudroyant mystère

De perdre un être aimé.

Envolés en fumée

Les beaux rêves de

La robe dérobée...

Lions en beauté

Tu crois qu'elle a ses chances ?

 

où est la plaine si paisible où l'on n'a pas peur ?

où est la plaine si paisible où l'on n'a pas peur ?

ce fil qui nous étend d'une ville à une autre

.

le soleil noyau éclaire mon coeur

le soleil noyau éclaire mon coeur

je m'engouffre dans une ligne droite chimère

je m'engouffre dans une ligne droite chimère

céleste comme le royaume invisible du temps

céleste comme le royaume invisible du temps

il y a peut-être des rois qui décident et qui ont soif de rêves qu'ils inventent à souhait

.

le citron dont l'acide est trop fort pour le recevoir en pleine tête

le citron dont l'acide est trop fort pour le recevoir en pleine tête

très près de vous sillon

très près de vous sillon

autour de la planète on grave le mot être

autour de la planète on grave le mot être

Et flâner sur la banquise

.

je sais il faudrait être nénuphar... sur un nénuphar

.

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