Ballad of a thin man
Paroles et traduction de "Ballad Of A Thin Man"
Album Highway 61 Revisited, 1965
Ballad Of A Thin Man (Ballade d'un homme étriqué)
You walk into the room
Tu entres dans la chambre
with your pencil in your hand
ton crayon à la main
you see somebody naked
tu vois un homme tout nu
and you say, who is that man ?
et tu dis, c’est quoi ça?
You try so hard
Tu fais de gros efforts
but you don't understand
mais tu ne comprends pas
just what you'll say
vous diriez quoi, vous ?
When you get home
En entrant chez vous.
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
You raise up your head
Tu lèves les yeux
and you ask, is this where it is ?
et tu demandes, on est bien là où on est ?
And somebody points to you and says
Et quelqu'un te pointe du doigt et dit
It's his
c'est à lui
and you say, what's mine ?
et tu dis, qu'est-ce qui est à moi ?
And somebody else says, where what is ?
Et quelqu'un d'autre dit, où est quoi ?
And you say, oh my god
Et toi tu dis, bon dieu
Am I here all alone ?
Suis-je seul à ce point ici ?
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
You hand in your ticket
Tu tends ton billet
and you go watch the geek
et tu vas voir le croqueur de poulet
who immediately walks up to you
qui te sautes dessus
when he hears you speak
dès qu’il t’entend parler
and says, how does it feel
et dit, quel effet ça fait
to be such a freak ?
d'être un monstre comme toi ?
And you say, impossible
Et tu dis, c’est pas possible
as he hands you a bone
quand il te tend un os
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
You have many contacts
Tu as beaucoup de contacts
among the lumberjacks
parmi les bûcherons
to get you facts
ils te donnent du réel
when someone attacks your imagination
quand on attaque ton imagination
but nobody has any respect
mais personne ne te respecte
anyway they already expect you
simplement ils sont là à attendre
to just give a check
que tu fasses ton chèque
to tax-deductible charity organizations
caritatif, déductibles des impôts
You've been with the professors
Tu as été avec des professeurs
and they've all liked your looks
et tous ils ont aimé ton physique
with great lawyers you have
avec de grands avocats tu as
discussed lepers and crooks
discuté des lépreux et des escrocs
you been through all of
tu as traversé toute
F. scott fitzgerald's books
l’oeuvre de F. Scott Fitzgerald
you're very well read
tu es très cultivé
it's well known
tout le monde le sait
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
Well, the sword swallower, he comes up to you
Bon, l'avaleur de sabres, il vient vers toi
And then he kneels
voilà qu’il s'agenouille
he crosses himself
il fait le signe de la croix
and then he clicks his high heels
ensuite perché sur ses talons, il les claque
and without further notice
de but en blanc
he asks you how it feels
Il te demande comment ça fait
and he says, here is your throat back
et il ajoute, tiens reprends ta gorge
thanks for the loan
et merci pour le prêt.
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
Now you see this one-eyed midget
Maintenant tu vois ce nain, le borgne
shouting the word now
qui hurle le mot maintenant
and you say, for what reason ?
alors tu dis, mais pourquoi ?
and he says, how ?
et il dit, comment ?
And you say, what does this mean ?
Et toi, c’est quoi ce cirque ?
and he screams back, you're a cow
et il hurle à nouveau, t’es qu’une vache
give me some milk
donne-moi ton lait
or else go home
sinon, dégage, rentre chez toi.
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
Well, you walk into the room
Bon, tu entres dans la chambre
like a camel and then you frown
comme un chameau et les sourcils en dedans
you put your eyes in your pocket
tes yeux sont dans ta poche
and your nose on the ground
et ton nez au niveau du sol
there ought to be a law
il aurait dû y avoir une loi
against you comin' around
contre ta présence ici
you should be made
on devrait t’obliger
to wear earphones
à porter des écouteurs
Because something is happening here
Parce qu’il se passe bien quelque chose ici
but you don't know what it is
mais tu ne sais pas quoi
do you, Mister Jones ?
n'est-ce pas, Mister Jones ?
Comme si... - éloge de la mollesse
Pourquoi est-ce qu'il y a ces chansons qui s'accrochent à nous comme si le temps écoulé l'avait été en pure perte ? Comme si rien n'avait eu lieu. Comme si entre la première fois où nous l'a...
http://elogedelamollesse.over-blog.com/2016/05/comme-si.html
Comme si...
Pourquoi est-ce qu'il y a ces chansons qui s'accrochent à nous comme si le temps écoulé l'avait été en pure perte ? Comme si rien n'avait eu lieu.
Comme si entre la première fois où nous avions entendue l'une d'elles et maintenant, il y aurait eu un blanc.
Pourquoi résonnent-elles comme des promesses jamais tenues, comme un remord ?
La faute, peut-être, à un riff sur un orgue Hammond.
Si bien que ces chansons nous laissent entendre à quel point la vie n'est qu'un toujours recommencé, c'est à dire à chaque instant à neuf un commencement.
Si bien encore, pour cette unique raison, les femmes manquent de temps pour atteindre un au-delà de l'enfance et les hommes restent cantonnés dans des enfantillages.
Paroles et traduction de "Ballad Of A Thin Man" Album Highway 61 Revisited, 1965 Ballad Of A Thin Man (Ballade d'un homme étriqué) You walk into the room Tu entres dans la chambre with your penci...
http://elogedelamollesse.over-blog.com/2016/05/ballad-of-a-thin-man.html
À l'orée du monde
Les dieux des danses balinaises peuvent tergiverser à l'orée du monde. Sur les marches du temple, ils hésitent à descendre. Un pas, j'y vais, un autre, je recule. Le désir de s'avatariser une énième fois peut entrer en contradiction avec celui de demeurer en son principe. Il y a du jeu entre les deux.
Alors que pour les simples mortels, aucun n'a jamais pu être candidat à sa propre existence. C'est un possible qui lui a toujours été refusé. Pour lui, le principe de la vie est tout entier contenu dans son existence. Il n'est le maître ni de l'un ni de l'autre. Il existe ou non, mais nécessairement.
Je vole / Je m'envole
Et je vole maintenant
avec un couple vassal
accroché à mes basques.
Je convoite la femme
et les installe l'un et l'autre sur mes genoux,
comme en majesté,
moi, assis sur un trône de lumière.
Je suis au regret
d'annoncer au mari
que je vais me débarrasser de lui.
Il doit disparaître pour
que mes projets s'accomplissent,
et pendant cette négociation,
j'entreprends de caresser
l'entre-jambe de la voluptueuse épouse.
Ses soupirs embaument
le ciel tout entier.
Puis comme pris d'un remords,
j'accorde au mari une ultime relation avec sa femme.
Je m'allonge et leur offre
mon corps en guise de couche conjugal.
Il la pénètre sans délai.
Mais les événements ne sont pas fait pour durer,
ils deviennent vite inconsistants.
Me voilà, maintenant,
étendu comme un mendiant
sur un coin de terre.
J'attends ... quoi exactement ?
Je l'ignore. Peut-être
que des hommes d'importance
aient terminé de traiter
des affaires importantes.
Je ne dois pas me montrer à eux.
La futilité de nos distractions
et de nos existences seraient
une insulte à leurs activités inquiètes.
Mais l'ennui qu'ils dispensent est trop fort.
Je me souviens soudain
que j'ai le pouvoir
de me rendre invisible
à leurs yeux. Et je m'envole,
hors de leurs regards,
seul ou accompagné,
je ne sais plus.
Peu importe.
"Je vole / je m'envole" est extrait du "Le désir en toutes lettres", Christophe Eloy, 2013
OUVERTURE(S)//VISAGE(S)
I - OUVERTURE(S)
Depuis maintenant quelques années, Gérard Dubois traque sans relâche, jour après jour, avec une obstination qui lui appartient en propre l'instant photographique/décisif/qui vient. Si bien qu'il a construit une oeuvre d'une dimension et d'une ambition encyclopédique. En fait une encyclopédie du geste quotidien où le plus petit détail se transforme soudain en vrai sujet.
Tout ce travail est là pour témoigner que dans ce monde malgré ce qu'en pensent les désabusés, les tristes gens, les professionnels du pire, quelque chose de peu commun est toujours en train d'avoir lieu.
Une OUVERTURE, donc, sur chaque fraction de seconde parce que chacune mérite par principe d'être sauvée.
Cette connaissance de l'instant mérite d'être enseignée; c'est ce qu'a fait Gérard pendant quatre mois avec les élèves du lycée Beaussier et des collèges Henri Wallon, Paul Eluard et L'Herminier à la Seyne sur mer. Il leur a transmis ce pouvoir quasi magique qui consiste, par le jeu du cadre, des couleurs, des analogies, des ombres, des formes, et dans un environnement qui leur est des plus familiers, à donner à tout moment une légitimité en le rechargeant de cette nécessité qui, le plus souvent, lui fait si cruellement défaut.
Et les photos des lycéens, des collégiens, à leur tour, donnent à voir cette possibilité qu'elles ont de se remplir d'un maximum de correspondance et de sens.
Ce qui passe du professeur à l'élève sera cet apprentissage de l'instant, plus réel, plus épais que les instants habituels, et aussi cette légèreté qu'il gagne comme une surprise.
II - VISAGE(S) D'UN LYCÉE
Dans cette fameuse dialectique MAÎTRES/ÉLÈVES chacun des protagonistes va occuper une position exacte. Voici comment :
Les élèves célèbrent leur entrée dans le cadre. Rien que ça. Ils y viennent soit de gauche, soit de droite. Certains surgissent du bas ou au contraire tombent d'en haut. Et une fois dans le cadre, toujours un peu en suspens, ils pratiquent avec aisance l'art du décentrement. Ils sont apparus presque à l'improviste, mais à peine installés, au bout du compte, ont l'air plutôt contents d'être là.
Quant aux maîtres, ils étaient déjà là, arrivés sagement du fond du cadre, placés depuis longtemps au centre. N'étaient-ils pas tout simplement dans l'attente du photographe qui viendrait les portraiturer ? D'ailleurs ils avaient préparé leur affaire, équipés qu'ils sont d'objets qui à la fois les spécialisent et augmentent leur inscription dans l'espace. Des objets qui fonctionnent comme de puissants alliés et dont les élèves semblent à rebours fort dépourvus.
Christophe Eloy.