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éloge de la mollesse

Les corps simples.

2 Novembre 2017 , Rédigé par éloge de la mollesse Publié dans #Jo LaScience, #Considérations spinoziennes

Matière au repos - photo Gérard Dubois

Matière au repos - photo Gérard Dubois

 

 

Entre 1/100 de seconde et 20 mn après le Big Bang, soit à des températures comprises entre 10 milliards et 200 millions de degrés, c'est le temps de la nucléosynthèse primordiale, c'est-à-dire le temps où les noyaux d'atomes (proton + neutron) se forment.

Jusque-là ils en étaient empêchés parce que les photons (particules de lumière) étaient trop énergétiques et brisaient systématiquement l'union du proton et du neutron. Avec, dans ce plasma primordial, un rapport de force, tout de même, très en défaveur de la matière baryonique puisqu'il est de 1 pour un milliard de photons.

Et soudain, donc, les photons n'entrent plus en interaction avec les autres particules.

 

Comment analyser ce moment cosmologique d'un point de vue spinozien ?

À cet instant de l'univers, tous les corps sont en mouvement les uns par rapport aux autres. Ils peuvent s'assembler / se séparer. Ce qui crée de l'instabilité puisque certains n'ont pas vocation à passer leurs vacances ensemble, par exemple un proton et un photon.

Donc le non-mouvement du photon vers le noyau proton + neutron va provoquer une stabilité, un repos de ce noyau.

 

Ce qui peut être rapporté au corrolaire du lemme 3, Éthique 2 :
" Il s'ensuit qu'un corps en mouvement se meut jusqu'à ce qu'il soit déterminé au repos par un autre corps ", c'est-à-dire que les corps proton-neutron sont en mouvement jusqu'à ce qu'ils soient déterminés au repos par un autre corps, le photon, qui leur fiche enfin la paix.

On obtient alors ce qui est décrit par l'axiome II, Éthique 2 :
" Quand un corps en mouvement en heurte un autre au repos qu'il ne peut mettre en mouvement, il est réfléchi, de sorte qu'il continue à se mouvoir, et l'angle que fait la trajectoire du mouvement de réflexion avec le plan du corps en repos heurté sera égal à l'angle que fait la trajectoire du mouvement d'incidence avec ce même plan . "

Par exemple un photon peut bien encore venir heurter un noyau d'atome, mais s'il n'a plus assez d'énergie pour le casser, il repartira comme il est arrivé, avec une angle de départ symétrique à celui de l'arrivée. Ici Spinoza parle de réflexion, mais il s'agirait plutôt de réfraction...

 

 

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